« Actuellement, une trentaine d’enfants utilisent le ramassage scolaire dans ma commune de Jurbise. Avant que ce service ne soit confié au TEC pour qu’il l’organise, ils étaient une centaine », pointe la députée Jacqueline Galant (MR). Elle vient de déposer une motion au parlement wallon pour que les communes qui le souhaitent puissent récupérer l’organisation du ramassage scolaire. «

L’idée est de laisser le choix aux communes d’assumer à nouveau ce service en fonction de leurs moyens financiers et logistiques », insiste la libérale.

À Jurbise, le TEC n’organise que la tournée. Les bus qui prennent les enfants appartiennent à la commune et c’est du personnel communal qui est à bord… «

Selon la règle, il faut habiter à au moins 1 km de l’école pour avoir droit au ramassage scolaire. Résultat, des enfants ne peuvent pas prendre le bus car leur maison, ou celle des grands-parents est à 900 mètres. Vous me direz que ce n’est pas beaucoup, mais on parle ici d’enfants de la maternelle et du primaire. Et puis le bus passe devant chez eux. D’autres enfants doivent partir de la maison à 7h00 pour arriver à 8h00 à cause du parcours conçu par le TEC », énumère Jacqueline Galant.

Réduire le temps de trajet

Pour elle, il faut clairement améliorer le temps de trajet de certains parcours. Cela permettra de réduire la problématique des élèves « fantômes » qui seraient 13 % sur l’ensemble de la Wallonie.

« Je suis sûr que beaucoup de mandataires communaux rencontrent les mêmes préoccupations », renchérit Jean-Paul Wahl, chef de groupe MR au parlement wallon. « Nous ferons des adaptations à ce texte s’il en faut », dit-il, tendant ainsi la main à son partenaire au gouvernement, le cdH.

Le ramassage scolaire est utilisé, chaque jour, par près de 27.000 élèves sur plus de 940 circuits en Wallonie. Pas moins de 95 % des jeunes usagers bénéficient de la gratuité de ce transport. «

C’est aussi une question de sécurité et de mobilité car le ramassage permet de réduire le nombre de voitures des parents aux abords des écoles », complète Jacqueline Galant.

En modifiant le décret wallon actuel, elle compte aussi renforcer les compétences des conducteurs et des accompagnateurs des bus scolaires : «

Une formation préalable semble une condition intéressante. Cette formation doit aborder la fonction sous tous les angles : les mesures de sécurité, la gestion des conflits, la gestion des cas spécifiques tels que les troubles mentaux et les handicaps, et aussi les démarches administrative s ».

Y.H. Sudpresse