Ce mercredi, le parlement wallon devrait voter un texte qui sera, comme le dit Jean-Paul Wahl, chef de groupe MR, une « avancée importante pour le climat ». De quoi s’agit-il ? D’une future interdiction totale de ce que l’on appelle les HFC, un gaz dont l’effet de serre est… 14.000 fois plus puissant que le CO 2 .

Or, ce gaz, on le retrouve principalement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, les surgélateurs, mais aussi dans certains aérosols et dans des systèmes de protection incendie. C’est dire s’il est répandu et si l’arrêt de son utilisation ne peut pas se faire en deux jours (ni même en trois). « La réduction de 80 % de ces HFC pourrait permettre de ne pas augmenter la température du globe de 0,5 degré », précise M. Wahl. « Or, on sait que même 0,5 degré, c’est déjà important. »

Accord mondial

Le vote wallon fera partie d’un élan plus large rassemblant les 197 pays signataires de ce que l’on appelle l’amendement de Kigali, conclu en 2016 dans la capitale rwandaise. « Bien sûr, ce n’est pas la Wallonie toute seule qui va faire diminuer la température mondiale », sourit Jean-Paul Wahl. « Et il y aura ensuite toute une série de mesures à mettre en application ensuite. Au parlement wallon, tous partis confondus, on s’inscrit dans une politique qui veut marquer le coup en matière de sauvegarde du climat, je tiens à le souligner. L’effet du vote ne sera pas immédiat, mais clairement, ce sera la fin des

gaz HFC. Ce genre de vote, c’est aussi une impulsion qui va forcer les entreprises à s’adapter. »

En attendant, ne regardez pas votre frigo de travers. Il faudra encore quelques années avant que disparaissent complètement les HFC.

B.J. Sudpresse