La Commission européenne avait jusqu’à ce jeudi pour rendre sa décision concernant la demande introduite par la Région wallonne d’une nouvelle IGP (Identification géographique protégée) « Miel wallon ». Si l’Europe accepte, le Miel wallon rejoindra ainsi les appellations Jambon d’Ardennes ou Pâté Gaumais.

Un meilleur prix

Pour le député wallon Jean-Paul Wahl (MR), une telle reconnaissance officielle signifiera une avancée significative pour les producteurs.

« Il s’agira de la reconnaissance de leur savoir-faire issu d’une adaptation aux spécificités du terroir et la mise en avant de la qualité de leur travail », estime le député libéral.

Selon lui, il devrait en résulter une meilleure visibilité et l’obtention d’un meilleur prix.

« Cela permettra aux consommateurs d’avoir l’assurance d’une qualité spécifique, de la garantie de l’origine du miel et de sa pureté, dans un contexte qui fait la part belle au mélange de miels étrangers et à l’ajout de sucres par certains. L’IGP devrait permettre à notre miel de se particulariser en sortant de l’amalgame et ainsi de restaurer la confiance du consommateur », analyse Jean-Paul Wahl.

Relayée auprès de l’Europe par le ministre wallon de l’Agriculture René Collin, l’idée d’un tel label est portée par l’ASBL Promiel… depuis 1991.

Actuellement, il existe environ 3.500 apiculteurs amateurs en Wallonie et une petite vingtaine de professionnels en Wallonie. En 2017, la production de miel s’est élevée à 750 tonnes sur l’ensemble de la Belgique au lieu de 1.500 t précédemment. En cause, les conditions atmosphériques défavorables.

Sauvegarder l’environnement

« Cette reconnaissance d’une IGP par l’Europe est un sujet de société qui touche directement la population et qui va vers un objectif de sauvegarde de notre environnement », conclut le député Jean-Paul Wahl.

Y.H. Sudpresse