Jean-Paul Wahl ne sera plus tête de liste de l’Union Communale (UC) ni bourgmestre en titre dans quelques mois. Lui qui souhaite rester conseiller communal et député wallon sort donc ses cartes. Car, à ses yeux, la politique locale doit évoluer.

«J’ai participé à nombre de collèges communaux depuis 1991, commence-t-il. À cette époque-là, les réunions duraient deux heures. Aujourd’hui, c’est plus du double tant les dossiers se sont complexifiés. En outre, les fonctions communales nécessitent plus d’énergie et de connaissance qu’autrefois. De nouvelles règles, légitimes, ont vu le jour. Nombre de dossiers passent actuellement par des marchés publics, ce qui naguère n’était pas le cas. Le personnel, lui, se doit d’être plus compétent et formé: ce n’était pas indispensable il y a quelques années.

D’où l’idée des comités d’accompagnement?

Sur les dossiers importants, oui. Que ce soit sur le contournement, la plaine de la Gadale (le futur pôle sportif) ou le développement économique, des renforts extérieurs seraient les bienvenus.

L’expérience a déjà tentée il y a trois ans à propos du développement économique. Or, ce fut un échec!

C’est vrai, l’expérience a foiré. À cause de quoi? D’abord, nous étions trop nombreux, une vingtaine, et le sujet était trop large. Ici, nous savons où nous allons. Des comités constitués de cinq ou six personnes nous feraient gagner beaucoup de temps.

Pourquoi n’y avoir pas songé un peu plus tôt?

C’est une erreur, j’en conviens, mais il n’est pas trop tard.

Qui voyez-vous au sein de ces comités?

En plus de l’un ou l’autre échevin, de l’un ou l’autre conseiller communal, de la majorité comme de l’opposition, des experts extérieurs qui seraient des bénévoles connaissant bien leur sujet.

Par exemple?

Sur le contournement, il sera nécessaire de pouvoir compter sur quelqu’un qui connaît les rouages administratifs et irait frapper aux bonnes portes. Le collège communal, bien entendu, garderait la main. Ce genre de démarche pourra aussi se faire pour le pôle sportif, même si nous bénéficions de plus d’appuis sur ce dossier. En revanche, sur le développement commercial, nous sommes plus démunis et voulons avancer.

C’est-à-dire?

Nous manquons de surfaces de 400 à 500 m2 au centre-ville, non dans l’alimentaire, où nous avons ce qu’il faut, mais plutôt dans les grandes marques, que ce soit dans le prêt-à-porter ou les chaussures par exemple. Notre idée est d’implanter une nouvelle artère, avec de l’habitat et du commerce, du Bosquet à la rue de Septembre.

Que deviendra l’ancien commissariat de police?

Il sera rasé et entrera dans la nouvelle zone économique. Le dossier mérite en tout cas un comité d’accompagnement où, pour bien faire, il faudra retrouver au moins un mandataire de la Ville, un commerçant, un expert et un urbaniste.

Source: L’Avenir