Bonne nouvelle au conseil communal du 27 février: le marché public de la rénovation de l’hôtel des Libertés, à Jodoigne, est relancé.

Le projet, on le sait, ne date pas d’hier: il a été présenté en conseil communal par l’architecte Philippe Honhon en avril 2013. Quatre ans plus tard, la Ville a dû faire face à la faillite de l’entrepreneur chargé des travaux. C’était en janvier 2017.

Le bourgmestre ff Jean-Luc Meurice espérait alors renouer avec le deuxième (ou le troisième) adjudicataire, mais il se heurta au refus de la Région wallonne. Conséquence: il a fallu recommencer la procédure administrative et, en attendant, sécuriser le chantier.

La Ville a aussi été dans l’obligation de remettre la main à la poche: au budget 2018, elle a réinjecté 800 000€ dans le projet. Un coup dur, même si, globalement, à hauteur du marché qui avoisine les 2,3 millions d’euros, les autorités communales bénéficient de larges subsides provinciaux et régionaux (1 928 000€).

Lors du dernier conseil communal, Annie Delmez (Jodoigne en Mouvement, opposition) a demandé au maïeur de vérifier

la santé financière de l’entreprise qui sera chargée des travaux. Jean-Paul Wahl lui a répondu que les règles des marchés publics imposent une sorte de dictature qui pose problème, certaines entreprises faisant des propositions financières mirobolantes qu’elles ne peuvent tenir.

Possible d’écarter un soumissionnaire mais…

Jean-Paul Wahl a ajouté que si le prix proposé est anormalement bas, il est possible d’écarter un soumissionnaire, mais avec le risque qu’il se retourne contre vous et que le dossier s’empêtre administrativement ou juridiquement.

«Parfois, quand la Ville ouvre les offres, elle tombe sur tel ou tel entrepreneur qu’elle n’apprécie que modérément. Mais voilà, nous sommes tenus à la législation» , a-t-il conclu.

La Ville va donc lancer l’appel d’offres et devrait avoir trouvé un entrepreneur à la fin du printemps. C’est dire que le chantier reprendrait sans doute en septembre 2018.