Le projet de contournement de Jodoigne est actuellement à l’enquête publique. Des critiques se font entendre du côté de Natagora. Voici notre réponse.

C’est le principe d’une enquête publique : permettre à chacun de faire entendre ses avis et critiques, qu’ils soient positifs ou non. C’est d’ailleurs ce qui est en train de se passer dans le cadre du dossier de contournement de Jodoigne, où l’IBW vient d’introduire une demande de permis pour la réalisation d’une voirie qui relierait la rue de la Maladrerie à la Chaussée de Charleroi (et donc les deux parties de la zone d’activités économiques).

Impossible cependant de ne pas réagir suite au communiqué de presse lancé par l’association Natagora. Il nous apparaît utile, à moi et aux échevins, d’éclaircir certains points.

Premièrement, les informations diffusées par Natagora sont étonnantes. L’association n’a visiblement pas bien lu le dossier et sa notice d’incidence de 169 pages qui a été réalisée par le bureau d’études Aries, spécialisé dans le domaine ainsi qu’en développement durable.

Deuxièmement, le tracé du contournement ne vient pas de nulle part. Il est le fruit d’un travail de longue haleine mené par plusieurs services de la Région wallonne (DNF, DGO2…). Ceux-ci se sont concertés à différents niveaux dont l’environnement et la mobilité pour arriver in fine à la mise en œuvre de ce contournement. La partie concernée par le contournement se situe en « zone de réservation »  au plan de secteur de Wavre-Jodoigne-Perwez approuvé par AR du 28 mars 1979. Ce tracé imaginé en 1979 et approuvé une nouvelle fois récemment, notamment via le schéma de structure, s’est vu octroyé un permis au Service public de Wallonie – Direction des routes du Brabant wallon – par le Fonctionnaire délégué du Service public de Wallonie en date du 27 mai 2011 pour la réalisation du premier tronçon du contournement.

Difficile de ne pas rappeler que les quelque 20.000 voitures et 2.000 camions qui circulent quotidiennement dans le centre-ville sont une source de danger et de pollution pour les citoyens jodoignois et les 4.000 élèves scolarisés dans le centre-ville. Ceux-ci ne seront bientôt plus exposés à tous ces risques grâce au contournement.

Concernant la dérogation à la Loi sur la conservation de la nature, si des impacts significatifs sur la faune et la flore sont identifiés, seule la Région wallonne statuera à ce sujet. Elle sera attentive au bon déroulement du chantier et veillera à ce que les travaux impactent le moins possible la nature avoisinante. L’étude d’incidences citée ci-dessus prévoit d’ailleurs des mesures pour réduire à long terme l’impact de cette nouvelle route, comme la réalisation d’une connexion hydrique pour garantir la gestion des eaux entre les deux parties du marais.

Pour rappel, l’enquête publique est toujours en cours et ce jusqu’au 29 mai 2017 pour récolter les avis constructifs, qu’ils soient positifs ou négatifs, et les transmettre au Service Publique de Wallonie. Ce dernier, gestionnaire du dossier, statuera sur la route régionale concernée. La population reste conviée à participer à cette enquête en consultant le site de la Ville.